20 septembre 2010

La nymphe et la lampe


Thomas H Raddall raconte depuis les brumes de la Nouvelle Écosse des aventures à ne jamais plus dormir aussi paisiblement qu'avant. Pas par peur; plutôt par une incertitude languissante sur les traces de l'histoire dans notre imaginaire. La réalité appréhendée se distortionne pour rendre les ombres du passé.
«This struggle, made the more violent by the strong set of current around West Point at half-ebb, filled the small world of Martha with a cofused and mighty uproar. To Isabel, even in the safety of the lighthouse, clutching Matthew's arm, the spectacle and the sound were frightening. With amazed eyes she watched the ice field piling up in masses like a spilled pack of cards, grinding its own ruins underfoot and pressing on. And again she wondered, as she had wondered through the winter gales, how Marina, made utterly of sand, without a rock, without even a pebble in its compositions, could withstand such assault for even half en hour.» (The Nymph and the lamp, page 190)

Cette nature partagée par tous les nordiques, dans un contexte ou dans un autre, sur la plaine ou dans les montagnes, sur un rapide ou dans un chalut, elle enrage de tout reprendre. Cette petite île, Marina, ne cède pas, non plus l'agent télégraphiste qui cherche toujours un di di di dat dat.... di dat dat di dat... di di di dat... pour y répondre. Mais comme ce télégraphe est encore un truc de magie noire sur les navires, lorsque des clics se font attendre, ils donnent l'impression de venir directement du vide et on ne peut croire qu'un autre humain signale sa présence quelque part en mer.

La solitude oblitère toutes les vies. La terre résiste, mais l'homme, lui, glisse le long de la volonté des éléments.



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