29 juillet 2010

Soccer animalier



Au Vieux Port de Montréal, Vincent Munier présente 70 de ses photos animalières en grand format. Fin le 6 septembre. À voir!

Le 28 juillet, l'Impact de Montréal perdait un match contre Les Whites Caps de Vancouver. Désolante, mais méritée, cette défaite connut un heureux dénouement au Trois Amigos, sangria et nachos fromagés sur Sainte-Catherine.


Les Vikings jouaient au foot avec des têtes dont ils décapitaient leurs ennemis : Tête à claques???
Les Brits utilisaient un objet plus ou moins rond, peut-être une tête de chèvre qu'il devait amener jusque dans le village voisin contre la gang de l'autre bourg qui le défendait : le bouc émissaire!

En me promenant à travers les superbes prises de vue de Munier, je me suis pris à jouer au miroir des comportements avec ces harfangs, ces mufles, ces boeufs musqués, aigrettes, cygnes et autres rennes et ours de contrées plus moins familières et souvent carrément inhospitalières.

Le jeu du miroir, qui m'amenait à rechercher un but à la volonté de 22 personnes à mettre une sphère gonflée dans un cordage. Ils gagnent de l'argent pour mettre une dizaine de milliers de personnes, et parfois plusieurs dizaines, voire plusieurs millions si on ajoute les transmissions, en état de stress, d'espoir, d'extase ou de détresse selon le montant que vous avez placé et sur quelle équipe. Le gain ou la défaite devient immédiatement une fierté ou une honte. Situation très éphémère : le lendemain, on est prêt à recommencer de part et d'autre.

Le miroir de Munier fait partie du même ordre sauf que le jeu est figé. Le moment capté ne bouge plus. L'action a été amputée. C'est un super slomo (slow motion, cf National football league, NFL); la lenteur correspond au dialogue qui s'installe dans notre inconscient entre le début et la fin de l'histoire qui s'élabore dans notre imaginaire. Un rêve éveillé : dans le lit à bâtir des scénarios. Le photographe affirme vouloir nous transmettre sa vision de la nature et il n'est satisfait que lorsque son tableau transpire le dynamisme que lui-même ressent; il réussit : chacune de ses photos représente un arrêt sur film, un mouvement figé qui inspire l'instant originel et expire l'instant final. C'est un playball et une fin de match.   C'est du foot cervical! Avec de superbes corners...




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