15 juillet 2010

Et puis la confiance bordel!

Joseph Campbell dans son livre Myth to Live by décrit l'impact de ma génération, celle qui a atteint la vingtaine dans les année
s 70, comme une mouvance qui a détruit plusieurs mythes auxquels la société de l'époque s'était accrochée: la religon, la tenue vestimentaire, les relations sexuelles, le respect de l'autorité et j'en passe. Il mentionne qu'un problème a surgi quand cette génération s'est dit qu'elle ferait confiance à la génération suivante pour refaçonner cette jachère. Il ne semble pas avoir été préoccupé outre mesure par cette tâche. Ils ont joué avec les morceaux détachés jusqu'à plus tenir et ils se sont bedonnés dans de menus travaux. La suivante fut plus cynique: elle a décroché et suivi tant bien que mal le chat nouveau qui remplaçait avantageusement la réflexion. Nous vous invitons, mais c'est un labeur qui demande du courage, à lire cette série parue dans le New York Times récemment qui relatecahin-cahat le longcheminementt du Je-souffre-mais-j'en ignore-la -cause au Nous-trouvons-des-maladies-pour-tous-les-problèmes! (The Anosognosic’s Dilemma: Something’s Wrong but You’ll Never Know What It Is (Part 1, 2, 3, 4, 5) By ERROL MORRIS) Et pour vous mettre un tout petit peu l'eau à la bouche (Here's one for you Susan):

DAVID DUNNING: That’s absolutely right. It’s knowing that there are things you don’t know that you don’t know. [4] Donald Rumsfeld gave this speech about “unknown unknowns.” It goes something like this: “There are things we know we know about terrorism. There are things we know we don’t know. And there are things that are unknown unknowns. We don’t know that we don’t know.” He got a lot of grief for that. And I thought, “That’s the smartest and most modest thing I’ve heard in a year.”


God, it's lovely! ;-))

Alors, quand monsieur Bellemare gratte monsieur Charest qui regratte monsieur Bellemare qui regrattent ensemble le bobo de la justice au grand plaisir des partis de loppositionn qui reregrattent le bobo, la population et toutes les générations dont je vous parlais, la destructrice, la jouisseuse, la passive et la placoteuse, ils n'en ont plus de l'urticaire, ils s'en balancent; ma foi, j'ai presque le goût de dire qu'ils deviennent lucides!
Dominique Schnapper, quant à lui, poursuit la réflexion vers le lien de confiance qui se brise entre le peuple et ses dirigeants:
«Ni les pratiques de la vie économique ni la légitimité du politique, c'est-à-dire de l'ordre social, ne pourraient se maintenir s'il n'existait pas un minimum de confiance entre les hommes et si ces derniers n'avaient pas un minimum de confiance dans les institutions.


C'est sur l'établissement de la confiance (ou trust en anglais) entre le peuple et l'autorité politique que le philosophe anglais John Locke (1632-1704) faisait reposer le passage de l'état de nature à la société civile. Les rois, les ministres et les assemblées élues n'étaient, pour lui comme pour nous, que les dépositaires de la confiance provisoire que leur avait accordée le peuple. La démocratie, comme l'économie de marché, repose sur la confiance à l'intérieur comme à l'extérieur.

Nous sommes là dans l'idée abstraite de la société démocratique. Mais qu'en est-il aujourd'hui ? Nous serions à l'âge de la "société de défiance généralisée". Et les indicateurs en ce sens ne manquent pas.

Si la confiance semble souvent faire défaut, son érosion est révélatrice de l'une des tensions majeures de l'ordre d'une démocratie, la nôtre, qui est devenue, selon le mot que j'emprunte à Montesquieu, "extrême".»
Alors, quand on me parle de Toronto, je vous renvoie à mon mécanicien, qui vient de metaperr un job de frein de 1 000 $ tellement bienfaitse que, ce matin, le foutu Grand Am n'avançait plus. Il a fait un job parfait; juste un peu trop... Quand tu mets le feu à uneauto-patrouillee, que tu casses desvitriness, que tu t'assoies sur la rue pour défendre la démocratie, c'est mon compte de taxe que tu attaques. Croyez-vous vraiment que BP va payer la note; mais non, ce sont vous et moi avec les p'tits quarts de cennes de plus à la pompe qui va payer. Dans le fond, le salon est la pire place à être, onn’aa même pas le plaisir de tout casser.

Quandj’'étais sur la colline parlementaire à brûler des Union Jack avec les copains,venus de Trois-Rvivières avec un bus payé par le Collège Laflèche, ça promettait pour le futur. Les policiers n'étaient pas moins sauvages; ils frappaient à qui mieux mieux; on était moins mauviette et le là-cé-pas-juste-tu-me-fais-mal on était trop fier pour l'utiliser.  Les moumounescontestatricess qui font le régal des médias d'aujourd'hui ont beaucoup dexpertisee dans la stagnation. Parle parle jase jase, tout le monde en parle alors on ne fait rien.

Pas surprenant que ce p'tit peuple a le souffle court et ne peut jamais prendre la mesure de son avenir: trop de choses qu'il ne sait pas qu'il ne sait pas...

Aucun commentaire: