11 juillet 2010

Adversité

David Villa chute sous De Presi; Coup franc de Kyut après un carton jaune...

Je regarde la Coupe du monde en clin d'oeil. Plusieurs millions de personnes observent ce même match. Un par quatre ans, c'est beaucoup plus rare que le Superbowl ou la Série Mondiale. Pourtant toujours une balle en jeu.
Les Vikings jouaient apparemment avec la tête d'un ennemi décapité; les Angles promenaient d'un village à un autre un objet rond d'une nature obscure après avoir nommé chacun une équipe de joyeux athlètes qui défendaient furieusement leur toison.
Le film Robin Hood et l'exposition des guerriers de terracota illustrent bien ces jeux adversatifs. Robin Hood entraîne les troupes du Roi Jean dans une bataille horribles sur les berges de la Manche; les fantassins dévallent dans l'entonnoir que forme la falaise et la rive; les français sont coincés, ils ne peuvent sortir. Les archers sur le toit de la falaise les aspergent de volées de flèches de leurs puissantes arbalètes. Les cavaliers suivent les fantassins sur les pentes est et ouest pour venir terminer le travail et forcer les envahisseurs à rebrousser chemin vers leurs embarcations.
Du côté du ROM:
«Puissant et ambitieux, Ying Zheng est le premier empereur de Chine, accédant d’abord au trône de l’État de Qin à l’âge de 13 ans. Pendant son règne, il bâtit un empire qui, à son apogée, rivalise avec celui de Rome, et qui s’avèrera plus durable.
Considéré comme l’un des plus grands chefs militaires de l’histoire, Ying Zheng unifie la Chine après 500 ans de conflits et lance d’importantes réformes politiques, sociales et culturelles. Entre 230 et 221 avant notre ère, Zheng fait la conquête de tous les royaumes chinois rivaux et fonde le premier empire chinois unifié. Il met fin à des siècles de guerre entre plusieurs États et instaure les règles de gouvernance, de droit et d’administration qui seront caractéristiques de la Chine pour les 2 000 ans à venir.»
Ce formidable stratège, utilise les mêmes principes tactiques qu'aujourd'hui: c'est le phénomène des "com-prehensive strike". Aujourd'hui, on recoure aux firmes de communications pour préparer le terrain et amortir la vérité. En mettant la réalité au goût du jour, les néo-mercenaires arriment les plus vils buts de leur mécène à illusions de leur population respective. Les armes changent, les stratégies demeurent les mêmes.
L'Espagne vient de remporter le Coupe du Monde 1-0 contre les Pays-Bas. C'est la victoire du football méditerranéen "La comedia de'll Arte" contre la Hollande nordique "On frappe sur tout ce qui bouge et parfois le ballon". Les fauteuils seront satisfaits et rassurés de voir qu'ils ont, une fois de plus, réussi à conserver leur édredon à l'abri de la vase du rugby. Les bonzes de la FIFA songent à soumettre les situations douteuses à la reprise vidéo. Guère surprenant qu'ils hésitent: au foot, la longueur des matchs rejoindraient sans doute celle du cricket à force de revoir les innombrables complaintes et lamentations sur le vert. Il faudrait instaurer la pénalité pour comédie, comme la NHL l'a fait.


Pour Ying Zheng, pas de faux semblant possible! Il doit d'ailleurs se retourner dans sa tombe:
- Il dort votre Excellence.
- Pas grave, il se réveillera, et il ... attaquera! Au couteau!
Dans l'adversité, l'amitié n'existe pas; il n'y a que la survie. Les joueur de la Coupe du Monde, comme les soldats de Robin Hood ou de Ying Zheng, affrontent un destin qui n'est qu'en partie le leur; les conditions, le général, l'adversaire modifieront l'enjeu; leur conviction fera le reste.

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