26 juillet 2010

Des moufettes et des hommes

Ce matin de fin de vacances, oh! malheur!, le réveil fut matinal et brutal. Ma fille suit son premier cours d'équitation classique avec Sandrine Boulard. La porte-fenêtre à peine ouverte, l'odeur familière me prend au nez : elle est de retour!

Des souris et des hommes (Of Mice and Men) est l'oeuvre de John Steinbeck publié en 1937. Qui trop embrasse, mal étreint. J'aimerais bien l'avoir aux alentours pour entretenir mes plates-bandes; il pourrait en même temps caresser mes moufettes. L'été dernier, la chasse fut bonne : 9 moufettes, cinq écureuils et un chat dans le piège au beurre d'arachide. Si on ajoute les rats musqués, les marmottes, dont une est finalement restée emprisonnée dans le rejet de la gouttière, les rats d'eau du printemps, les souris des champs et les mulots, dont les quelques familles dans le plafond du sous-sol furent finalement décimées , il en aurait eu à plein pour sa déviance le beau Lennie; ma foi, il aurait même peut-être pu se taper une dépression ou à tout le moins de la corme à la paume. C'est doux George, c'est doux. Je voulais juste la caresser. Toujours est-il, qu'après la venue, la deuxième cette semaine, de quelques jeunes imbéciles, graines de mauvaises herbes pas du tout encourageant pour notre société, violant la propriété et refusant de quitter avant que la police ne s'en mêle, ce retour de la moufette bicolore m'a drôlement chatouillé la bipolarité. Juste avant de commencer à herser mes plates-bandes, j'ai placé le piège, cage à deux portes à fermeture sur ressort relié à une plaquette centrale sur laquelle se trouve l'appât: beurre d'arachide biologique, pas de coin rond pour moumou!

Dans quelques heures, cette nuit fort probablement, une claquette drue et sonore suivit de près de la cymbale typique de la broche à poule dont est faite la cage brisera le silence nocturne; puis, pendant quelques minutes, de petits cris, du grattage, du je-te-brasse-la-cage-un-peu, et, finalement, le silence de nouveau; bon, tout est relatif: vivre au pied du pont Laviolette, ce n'est pas le feutre du p'tit Sanctuaire du Cap... Tout de même. Avec un peu de chance, elle n'urinera pas. Mais par expérience, la plupart s'organisent pour asperger leur environnement immédiat. Demain, muni d'une couverture, à jeter après usage, je couvrirai subrepticement, mais jamais de façon aussi experte que mon bon ami et agent de la faune, Jean, la cage buissonnière. Je saisirai doucement la poignée du dessus pendant lequel temps moumou aura sans aucun doute commencé à rouspéter et à sentir à plein nez.

Bon, dans la boîte du camion; allez up vers un bois environnant; sortir la cage, la poser sur le sol; ouvrir la porte et la maintenir ouverte courbé au-dessus de la cage : tadam! Nous espérons tous qu'elle déambulera avec ses petits coups de hanches gracieux vers l'orée du bois. Jean me disait que le truc est de ne pas bouger; une fois, la petite bête lui a tourné autour des chevilles avant de prendre la poudre d'escampette. Ne pas bouger? Malade toi?

Je vous tiens au courant...



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