9 juillet 2010

Mes sept vies...

Juste un jeu de plus dans la panoplie des divers imaginaires dans lesquels je circule.

Toutes mes vies contiennent des points communs : période foetale, évacuation dans l'atmosphère, perte de mon cordon ombilical, développement physique, social, psychologique et intellectuel. Qui sait à quoi ressemblait chacun de ces items pour chacun des différents individus qui ont abrité mon esprit, mon souffle divin? J'imagine que le premier en ligne n'en soulevait pas des tonnes, et que les derniers se rendaient à des niveaux bien supérieurs. Mais, là, ce sont de préjugés : qui dit que l'homme sage n'est pas un brave epsilon écumant sa vie à l'écuelle de la pauvreté voire de la mendicité; aussi bien, le premier pourrait capter la peau d'un foutu milliardaire imbécile — Y en a-t-il? — si flingué qu'il ne laisse en héritage que des montagnes de monnaie.

Bon, et alors, où ce corps que j'habite se trouve-t-il dans ce cheminement?

« L'incarnation est un choix.
Parvenu à une étape de son évolution, l'être choisit de s'incarner. Afin de poursuivre sa progression. Le mot choix peut prêter à confusion. Le choix obéit à la loi du karma : action-réaction. Ce sont les vies passées qui déterminent le choix.
On récolte ce qu'on a semé.
Les actions positives et négatives des vies passées. Autrement dit, l'action que je fais maintenant contribue à déterminer mon avenir. Le choix est donc l'aboutissement d'une démarche : il découle de la nécessité créatrice. »
Merci monsieur « Par quatre chemins » Languirand. Alors, ce n'est pas 7 vies finalement, c'est n'importe quel chiffre. Est-ce que c'est un? Il faudrait que la mémoire prenne le dossier en charge. Alors, disons que je crois en la réincarnation; disons que j'en suis à mon énième retour sur terre — ou ailleurs si je crois aussi aux extraterrestres — et que mes souvenirs, sous hypnose et préférablement avant que je n'aie atteint l'âge de 7 ans, moment où ces informations, selon les spécialistes, commencent à s'estomper. J'ai grignoté des pommes grenades accrochées dans mon arbre; j'ai couru en malade vers l'ennemi sous les ordres de Gengis Khan; j'ai brait; j'ai exploité mes semblables avant de construire un manoir. Je suis surtout mort; mort à répétition. Mon esprit se demande certainement quand je vais devenir une femelle pour enfin pouvoir progresser vers un éventuel nirvana qui pourra avantageusement remplacer une de mes vies...


Je vis encore. Je suis un humain. J'aurais le goût de dire : est-ce ma dernière? Ai-je agi de manière à ne pas avoir de raisons de revenir parce que j'ai fait tout ce que je devais faire? La réponse est non, bien sûr; il y a un tas de choses que je pourrais améliorer. J'ai encore quelques années pour corriger cela. Vais-je le faire... Voilà la question! Hey, Hamlet, have you come back???

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