30 novembre 2010

Nuage de neige


Une compagne de travail me signalait cet après-midi que le ciel était couvert de nuages de neige. Elle rêve déjà de se retrouver dans Charlevoix sur sa planche : 63 cm déjà! Pourtant, les nuages, ils étaient plein gris. Pour y voir la neige, il fallait toute son imagination et tout son optimisme. Un coup de soleil bien agréable finalement dans un 24 heures assez sombre. Au lab des profs, nous avons même entamé une conversation sur la mort, celle surtout de nos pères et mères. Il n'y a aucune fenêtre dans le lab, mais la grisaille y était bien présente.

Alors, je sortirai du cours à 18 h 5. Ce ne sera plus gris, ce sera noir... Le noir a du bon. Il cache, dissimule, lorgne vers l'oubli. La quarantaine ralentit; la cinquantaine amortit; la soixantaine... Un de mes journalistes préférés, Foglia, fête son soixante-dixième aujourd'hui; et il travaille encore; bon, travail, faut s'entendre, c'est comme prof, chroniqueur à temps perdu. Tout de même, juste l'effort de sortir de la berceuse, ça vaut des félicitations. Si on ajoute le vélo, on atteint l'héroïsme!

Les nuages de neige en bout de ligne saignent à plein ce soir. Aucun blanc dans ce gris-là : la flotte pure! Pour la planche, faudra remettre. L'hiver mortifie. Je vais jouquer mon vélo sur un support à billes, démarrer un vidéo de la Bretagne cyclable et pédaler jusqu'au sommeil. Les années où je m'entraînais sérieusement, je gravissais mes 88 étages à la course sur mon Stairmaster en me déhanchant devant Dorsett des Cowboys de Dallas dont l'affiche grandeur nature trônait devant mon appareil; je le battais trois ou quatre fois par semaine : c'est bon pour le moral... Depuis une petite quinzaine d'années, les étages que je monte et descends sont ceux du Collège : c'est presque aussi efficace, je les monte avec du plomb dans l'aile.

Aucun commentaire: