23 novembre 2010

Quand il pleut sur Passchendaele...


Qui sait? Vous le connaissez ce mort démembré. Non? Alors, on s'en balance. On ne fait pas d'omelette sans casser des oeufs... Il faut apprendre à mourir pour défendre ses droits... Quelques balles pour un homme, de grands gains pour les pachas financiers de l'industrie guerrière.



La guerre tue. Il ne faut jamais accepter les guerres : peu importent les raisons. Les guerres sont des massacres barbares. Sinon, à quoi sert une vie humaine? Je suis toujours étonné de voir les frissons d'une salle de cinéma devant la mort d'un chien, d'un chat, d'une foutue souris, et ne pas cligner un oeil, voire se réjouir de la mort d'un homme; si on le torturait, on jouirait même un peu plus. La mort n'est pas une fiction; la mort efface la vie.

Passchendaele reste dans les têtes comme l'étalon suprême de la futilité :
« La bataille de Passchendaele a finalement permis de soulager la pression sur l’armée française et le saillant d'Ypres a été enfoncé de huit kilomètres. Mais les pertes (morts, blessés et disparus) s'élèvent à environ 8 500 Français, 4 000 Canadiens, 250 000 Britanniques, dont au moins 40 000 disparus, le plus souvent noyés dans la boue, et 260 000 Allemands. Une boucherie presque inutile, à l'image de la plupart des grandes offensives du front Ouest de la Première Guerre mondiale. » (Wikipedia)
Avez-vous lu? Futilité! 522 500 humains morts! Un demi-million! Bien sûr, l'Irak, l'Afghanistan, le Koweït, et puis le Vietnam, de la p'tite bière! Comment ça vaut une vie? Je revise la Révolution française avec mes étudiants ces jours-ci. Je leur décris l'ambiance sociale, la colère du peuple, l'hypocrisie de la bourgeoisie et la... futilité d'espérer des changements! Le peuple perd toujours; le soldat meurt toujours. Comme le mentionne d'ailleurs Fabrice de Pierrebourg, dans son Martyrs d'une guerre perdue d'avance, aucun ne reviendra à la maison avec toute sa tête. Il y perdra au change. On envoie de la chair à l'abattoir contre d'autres viandes de couleur et de croyance différentes. Je ne discuterai pas ici des justifications bonnes et mauvaises; les guerres, petites ou grandes, courtes ou longues, saintes ou démoniaques, les guerres sont des tueries; elles sont condamnables. Le plus tragique demeure l'insensibilisation qui s'installe devant l'horreur. Il ne faut jamais déplacer le problème ou commencer à comprendre; il faut refuser; refuser systématiquement!

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