4 septembre 2008

Barbie goes to Washington! (Élection américaine 004)


Quel remue-ménage dans la grande famille politique mondiale. Après l'élection du très plébéien Sakorzy, et le noir au nom bronzé Obama, voici Sarah Palin, la campagnarde, la hockey mom!

Je lisais ce matin un éditorial enflammé au sujet de la barbie vice-présidente républicaine. La photo de l'auteur de l'article garnissait l'entête: feuille d'épinard fanée délaissée sur une Lyonnaise en fin de repas. Je n'arrive pas à me décider entre justesse et pruderie... Molière avait bien défini le concept dans ses Précieuses ridicules.

Honnêtement, madame Palin est vraiment agréable à regarder. Elle fait plaisir à entendre aussi : fraîche, souriante, lunettes sexuées et talons hauts, jupe très saillante, chemisier invitant, une dentition à faire mordre. Et les lèvres... Presque un fantasme. J'imagine mon ex-belle-mère du Midwest, les yeux bridés regardant en coin son mari paillard et repu pensant : ça y est, il vient de prendre sa décision, Mc Cain pour l'armée et Palin pour l'entrejambe. Elle se dit aussi : après tout ce que j'ai dû endurer comme merde, moi aussi c'est décidé, je l'aime bien cette poupée; elle ne semble même pas assez tordue pour mentir correctement. Lipstick and Bull terrier!

Le parti démocrate vient de faire la preuve qu'un ticket jeune noir Oreo et vieux blanc aristocrate peut survivre. Le parti républicain vient de le piétiner en illustrant un mariage entre le vieil Ulysse sur son trône bien revenu d’héroïque voyage et Pénélope la courtisane qui attise les courtiers. L'éditorialiste mentionne que la nouvelle candidate va mettre le monde entier en chemin vers Armageddon. A-t-elle pensé à la même chose au sujet de Bush? En tout cas, c'est un argument que les femmes républicaines et démocrates pourraient très bien lui mettre sur le nez. Jalousie, jalousie... Un journaliste du Washington Post l'a déjà mentionné : Quayle! Dole! Voire Jonhson... Cheney... Mais oui celui qui a tiré sur son compagnon dans un champ de tir par accident. Alors, pardonnez ma remarque, j'aime autant l'audace infantile que la niaiserie sénile.

Il semble que ce soit lorsqu'un candidat met en jeu notre petite sécurité tranquille que les raisons les plus stupides émergent. Les Américains se lanceront-ils soudainement sur le corps de cette basketballeuse sirène? Qui sait? Mais de grâce, cessez de valser vos petites valeurs. Vous êtes les premiers à lancer à tous vents que ces personnages n'ont que très peu d'impact finalement sur les événements, que c'est plutôt une énorme machine de lobbyistes et de mandarins qui forment le vrai pouvoir.

Faites de l'air!

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