1 octobre 2010

Carpe diem!


Le Groenland refoule Green Peace et les environnementalistes dans leur retranchement. Ils veulent utiliser la présence des fosses gazières pour financer leur indépendance. Bizarre ces gens...! Tiens, le  méchant Williams de Terre-Neuve, celui-là même qui fait du Québec bashing - Ah! Non! Pas encore un autre! - veut faire la même chose.  Moi, je trouve cela tellement irresponsable de détruire l'environnement; on devrait les traduites au Tribunal international pour génocide maritime... Moi, mon pays, je le veux propre propre propre! Je vais bannir les sables bitumineux, le gaz de schiste, les porcheries, les grandes cultures, les éoliennes, les sites d'enfouissement, le nucléaire, les marmottes et les moufettes. J'en oublie certainement, mais Green Peace a le reste de ma liste. Toutefois, je me battrai pour les raffineries; je dénigrerai le plus possible les différents systèmes et services qui m'entourent; j'ouvrirai tout grand mes bras aux multinationales qui me verseront de meilleurs salaires que les p'tites PME, car elles me permettront de stationner ma belle nouvelle voiture toute neuve beaucoup plus écologique au prochain 5à7 jeudi. J'oubliais: je veux garder aussi toutes les grandes surfaces, toutes les sandwicheries rapides et repas prépréparés pour entretenir mes muscles abdominaux. Je conserverai aussi mon droit de dérogation pour le scooter de mon gars pour qu'il puisse se rendre à l'école sans mon aide et sans le transport en commun, sauf la journée nationale de l'environnement sans mon char, pour ma motoneige et mon quatre-roues et mon p'tit tracteur à gazon. Naturellement, au nom de PKP, le québécois à encourager, mes deux cents canaux, mes quatre téléviseurs, mes trois ordinateurs, mon iPod, mon cellulaire et mon GPS, juste pour suivre l'actualité.

L'agaçante impression de chercher toutes les raisons pour ne pas faire ce que l'on a à faire s'appelle la procrastination. Se poigner le beigne n'est pas mal en soi. Ça peut même devenir une vertu quand on se trouve chez Tim, mais, pour le respect suscité, ça ne lève jamais beaucoup. MacLeans l'aura compris. Quand j'enseignais chez les quakers en Colombie canadienne, le sage Stevenson me répétait régulièrement: « Tu fais comme tu le penses; si ta décision est bonne, éventuellement un autre te suivra, et tu réaliseras que ton geste finira par avoir un impact.» Il faut vivre dans une communauté Quaker dans le milieu des Rocheuses pour prendre toute l'ampleur que peut prendre le mot «patience»... On devrait y inviter les péquistes! Et les environnementalistes... En effet, ici, parmi le peuple choisi, tout le monde le fait, mais comme ils le font dans leur petit cubicule privé, il s'imagine qu'ils sont les seuls. Donc, toujours minoritaires, toujours pitoyables, toujours affligés, sauf quand un réussit à sortir: Dieu Lepage au Met!

Nous pourrons nous dire que même si nous reculons l'échéance, nous devenons le plus beau fleuron international de la protection de la planète Terre. Aucun problème avec KIOTO: tellement constipé, tu tires jamais la chasse. Chevalier sans peur et sans reproche! Excalibur! Yeah! Bravo! Faut bien que la planète survivre, si on veut continuer à se lamenter et à se plaindre.

Mais moi, je m'amuse.  Je m'amuse. Je navigue avec mon vieux bateau sans faire trop de vagues... Mais, pour la pollution, pas trop maniaque, surtout côté sonore...


Je m'amuse. J'suis comme ça.  In vino veritas! Ce sont les autres qui boivent du gros gin!

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