14 octobre 2010

Zadig et après... Lumières!


Je viens tout juste de relire Zadig de Voltaire. Une toute petite novella dans laquelle le célèbre essayiste raconte les aventures d'un hère dans les univers bizarres de la société orientale; en fait aussi orientale que sont les lettres persanes de Montesquieu sont arabes. Je cherchais, pour tout vous dire, un thème pour vous plaire avant de vous quitter pour une semaine. Je pars pour Paris. Qui l'eut cru? Ma conjointe et moi prolongeons nos horizons; il fut un temps où nous profitions de la relâche pour voir le Canada. Je me rappelle très bien une très belle semaine à St-John's, Terre-Neuve; j'étais même revenu avec une tuque des défunts Maple Leaf de la ligue américaine. Bon, cette fois, c'est Paris en pleine révolte des retraites.

Je n'ai pu trouver de citation satisfaisante, pas plus qu'un passage particulièrement pertinent. Chez Voltaire, tu cliques ou pas. Comment le saisir en quelques phrases? On a rapidement le sentiment que la partie ne représente absolument pas le tout :
« Puisque j'ai essuyé, dit-il, un si cruel caprice d'une fille élevée à la Cour, il faut que j'épouse une citoyenne. Il choisit Azora, la plus sage et la mieux née de la ville; il l'épousa et vécut un mois avec elle dans les douceurs de l'union la plus tendre. Seulement, il remarquait en elle un peu de légèreté, et beaucoup de penchant à trouver toujours que les jeunes gens les mieux faits étaient ceux qui avaient le plus d'esprit et de vertu. » (Voltaire, Zadig, page 8)

Elle avait tort assurément. Zadig en pâtit quelque temps. Il finit toutefois par réaliser qu'il était bien difficile, et compliqué, de porter des jugements justes sans récupérer des conséquences aussi injustes que cruelles. Il s'y fit; il devint de plus en plus sage.

Après quelles expériences s'assure-t-on de la tranquillité d'esprit? Aucune.

« On demanda ensuite : Quelle est la chose qu'on reçoit sans remercier, dont on jouit sans savoir comment, qu'on donne aux autres quand on ne sait où l'on est, et qu'on perd sans s'en apercevoir?
Chacun dit son mot, Zadig devina seul que c'était la vie... C'est bien dommage, disait-on, qu'un si bon esprit soit un si mauvais cavalier »

On ne peut faire plaisir à tout le monde en même temps tout le temps. Je m'en vais à Paris pour voir si j'y suis. Si je me trouve, je vous l'avouerai; sinon, je vous parlerai de mes notes...

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