5 février 2011

Question de famille...


Si maman me voyait, il serait si fier.

L'ours mal léché aboutit toujours chez le voisin. Pourquoi chercher à comprendre? C'est la vie. Quand tu montes le T-bar, le télésiège ou tout autre transport mécanique vers le sommet, pour peu que tu sois avec une ou des carpes, ou que tu sois seul, tu réfléchis. C'est sûrement une des facettes du ski qui me plaît le plus. Tu montes en pleine solitude pour quelques minutes. Tu creuses un peu; après quelques heures de descentes et de remontées à répétition, tu t'imagines presque que tu pourrais revenir au monde. Les scénarios des descentes participent à ce scénario. Certaines torturent ta patience à coup de slalom d'évitement de toutes les embûches biodégradables qui culbutent ici et là; les autres te collent à ton imagination et à la liberté. Tu n'as plus à te demander si tu cadres ou non; si tu rejoins les standards. Tu deviens unique; tu sais que tu dois te détendre, peu importe les circonstances pour permettre à tes muscles l'élasticité nécessaire à ton corps pour danser la pente. Tu t'en vas ailleurs...

Couvert des pieds à la tête, endoudouner dans ton habit, tes bottes, tes moufles, ton passe-montagne, ton casque, le chevalier à l'épée double sillonne la forêt de Nottinham en évitant dragons et sorcières, en sifflant des philtres magiques qui le rendent invisible et invincible. Il est l'autre qu'il pourra raconter à son retour à la cour des clopinclopant.

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