4 décembre 2010

J'ai entendu la neige...



Bien beau samedi avec mes filles et mes petites filles en bonus. Chaque article que je rédige cherche à recréer une ambiance. Je cherche un sujet qui va susciter mon intérêt puis je me creuse les méninges pour faire en sorte que ce soit intéressant pour d'éventuels lecteurs. Parfois, je suis satisfait, parfois non. Écrire ressemble au jogging : plus tu le fais, plus ça devient facile... Non, pas vraiment. Ce soir, je veux finir ma journée avec le calme d'une description assez simpliste somme toute de ma journée.

Les filles sautent dans le lit vers 6 h. Encore engourdies par la nuit, elles se recroquevillent dans la chaleur du grand lit; elles ne dorment pas, mais j'entends de l'une des bruits comme si elle conversait avec ses pensées et de l'autre une succion douce et régulière de son pouce l'index enveloppé de sa couverture de flanelle. À peine une petite trentaine de minutes et elles s'activent. On se lève. On se dirige vers l'escalier à la queue leu leu pour se diriger vers le premier. Un peu de dessins animés pour elles, le rasage et la douche pour moi.

Il faut s'habiller; on s'en va déjeuner au resto. Dehors, une neige lourde couvre la voiture. Je démarre le moteur; les filles grimpent et s'installent. Je replace le balai à neige; je m'installe à mon tour; on quitte la maison; nous serons à destination dans une quinzaine de minutes. Le resto est presque vite; il est trop tôt pour la foule. Kristel nous assoit : toujours souriante! Deux oeufs bacon; un oeuf poché bacon; un oeuf brouillé bacon; trois ordres de toast; un café, un lait et un chocolat chaud. Je mange; elle engouffre; elle grignote. La foule se pointe déjà. On finit par le ballon accroché au poignet.

De retour à la maison. Les filles vont jouer dans la salle de jeu. À l'ordinateur; avec les poupées; avec les robes de princesse. Dans l'après-midi, on regarde un film; je cante; elles sirotent un demi-sommeil dans l'atmosphère mystérieuse du conte qui se déroule à l'écran. Au générique, nous nous levons en nous étirant comme sortant d'une rêverie éveillée. Nous avons nos sourires douillets; dans le silence reconquis de la maison, le crépitement de la télévision s'efface.

Je m'assois sur le divan de la salle de séjour avec Agaguk qui sera au programme à l'hiver; Laurence continue son épopée entre le chalet et le cottage de sa société de Lilliput; Emma pitonne sur Toc Toc Toc à l'ordinateur tentant de compléter quelque recette de muffin aux noix et aux raisins. Il neige dehors; il neige à gros flocons; une neige qui réchauffe en dedans. Une neige qui nous fait se frotter ensemble nos pieds sous la couverture; une neige qui achève de convaincre que le bonheur n'est pas à portée, il est là : nous y sommes!

Les flocons de cette neige, en ce samedi, calfeutraient notre intimité. Comme c'était bon...
 

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