13 décembre 2010

Dernier jour de cours



J'ai terminé mon dernier contrôle cet après-midi : une vingtaine de questions sur cinq siècles de la littérature française, du Moyen Âge au Romantisme. Demain, on termine la session.

Une autre rencontre fortuite entre une centaine de jeunes et moi, un vieux prof qui cherche encore à plaire. J'y parviens. J'en ai la conviction, c'est bien ce qui me tient en place. Je pense de plus en plus à partir, mais je me demande ce qui me motiverait à poursuivre mes recherches autant en littérature qu'en pédagogie. Je deviens vite paresseux. Le congé de l'an dernier le prouve assez bien.

On vieillit moins vite entouré de jeunes. Au rythme où va ma vie, on pourrait croire que je rajeunis. Non, c'est une illusion! Je me suis adressé à des amis dans la vingtaine, à de jeunes frères et soeurs dans la trentaine, à des enfants dans la quarantaine, et, le coup de grâce, à des petits-enfants dans la cinquantaine. Eux, ils ne vieillissent jamais; c'est toujours à recommencer. Chaque session, ça recommence à neuf.

C'est triste : une espèce de deuil.

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