18 août 2009

hommage à Jacques Rouillard

Beau cadeau que tu me fais là Jacques! En plein le jour de ma fête...

Notre dernière conversation remonte au restaurant St-Hubert alors que j'étais tiraillé par mes jeunes filles et que tu mangeais ton poulet en galante compagnie. Fin mai, je crois bien. Je t'avais brossé le tableau de ma condition cardiaque. Le dernier. Le dernier de nos nombreux dialogues souvent au laboratoire des professeurs ou à la bibliothèque dont tu préférais les larges baies vitrées au béton du sous-sol où tu n'avais pas encore de bureau: chargé de cours oblige!

Souvent, tu lisais La Terre de chez nous attablé sagement parmi les étudiants. Ou tu corrigeais une des nombreuses copies des rapports de laboratoire ou des contrôles de tes étudiants. Tu souriais toujours. On avait des bons mots, des jeux de mots ou des vieux maux; ça faisait du bien de sortir ces rages, ces rancoeurs, ses blessures.

Mon cadeau, c'est que tu en as fini d'attendre. Un poste; un bureau; un bonheur en béton; une solution... magique. Tu ne seras plus là où tu t'asseyais; tu seras désormais partout. Ce soir, alors que je te place sur mon blogue, peut-être simplement pour avoir quelque chose de concret sur lequel graver mon souvenir, je t'entends rire : mieux qu'avant, car ce n'est plus au collège que je l'entendrai, mais dans ma tête.

Amuse-toi bien là-haut. Ils ont sans aucun doute les meilleures archives sur la nutrition et la collection complète de cette Terre de chez nous!


1 commentaire:

Yvette a dit...
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.