14 février 2009

Le jeu de l'idole

Les réalités s'additionnent. Je reçois quotidiennement un nombre relativement impressionnant de publication international: en français, en anglais, en espagnol. J'en regarde les titres; j'en lis quelques articles; j'en observe les photos. Les multiples facettes de notre planète me fascinent. J'aimerais lire six ou sept langues supplémentaires pour pénétrer d'autres territoires plus intimement. Lire un incident par un observateur extérieur si efficace et honnête soit-il, n'est jamais que le témoignage d'un inconnu. Quel est le témoignage du résident? On dira que l'observateur externe pourra être plus impartial; il pourra être aussi plus ignorant. Qui est le plus compétent à donner une fidèle interprétation de l'impact de l'arrivée d'Obama à la présidence américaine: un blanc du Gardian; un cuivré du El Tiempo; un hallé du Times; une harvardienne du Newsweek; ou un noir de l'Alabama? En cela, il faut admirer le travail d'un Foglia qui les met en scène. Tout ce beau monde qui se gargarise de théorie et qui s'émeut de coup du siècle, de révolution sociale, de changement de garde, ne sont que des lombrics qui se tortillent sur des trottoirs chauds au soleil. Les intellos embourbés dans leurs confortables  pantoufles banlieursardes, "I have a dream". Ils en ont pleuré je crois bien. La démocratie regagnait tous ses galons. Enfin, nous avions trouver le pur, le vrai: l'icône de l'américanité dans toute sa splendeur. In God, we trust!

J'aimerais bien y croire. Mais je doute. J'attends, parce que les événements du monde pèsent beaucoup plus que les siens, que les leurs.

Nous verrons.

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