Condolezza Rice! Powell! À croire que les républicains devenaient sympathiques aux Noirs. Ils aiment bien les oréos depuis quelques années. Mais ce que Bush a réussi à faire avec l'appui d'un certain nombre d'entre eux est superbe: remporté deux élections par la peau de dents. Faire comprendre à la clientèle traditionnellement blanche, conservatrice et relativement confortable matériellement parlant que les noirs, certains d'entre eux du moins, peuvent devenir des alliées, cela a du mérite.
Il fallait bien que les démocrates fassent quelque chose. Leur clientèle diminuait; il fallait aller récupérer ces immigants et ces noirs au plus vite. Le jeu risque de réussir. Les démocrates ressemblaient à un chien qui court après sa queue: que faire! On m'a bloqué le libéralisme; on m'a coupé de ma gauche, sauf oncle Teddy le joker. Il faut répondre: placer un noir plus en avant que personne n'a jamais osé faire: jusqu'en haut, à la présidence. Ils jouent leur peau. Denver va nous dire beaucoup sur la stratégie de communication que les stratèges démocrates assoiront pour les prochaines élections. Ils doivent jouxter les couleurs; pour la première fois de l'histoire, les blancs se voient devant une obligation partisane, bien plus qu'idéologique d'ailleurs, de voter en dessous d'eux: monter un noir au faîte. C'est un peu comme le premier noir quart arrière dans la NFL il y a quelques années à peine: première ligne les gros; demi-arrière les grosses jambes; volent volent volent et carracolent corneille demi-de coin ou ailier éloigné; un quart noir! Hum! Mon président NOIR?
Il serait renversant de voir revenir le parti républicain au pouvoir en novembre. S'il revient ce sera que le racisme est encore trop vivant et il faudra ressuciter un Luther King pour relancer les négos. Mais je crois qu'Obama sera élu. Il sera un aussi bon président que Rice est une bonne secrétaire aux affaires extérieures. Il prouvera que les États-Unis n'en sont pas à une couleur près de changer la politique. Une autre illusion de perdue! Et puis il y aura sous peu, dans huit ans, une femme qui défera un autre mythe. Quand la machine est plus grosse que l'homme, il faut plus qu'un superficialité pour l'enrayer.
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