À l'âge tendre de 9 ans, je rêvais de devenir Jésuite. En rétrospective, le cousin-missionnaire en Chine, digne franciscain en aube brune et en sandales, jouait sans doute du coude dans mon cerveau. Ma raison principale se résumait assez simplement à ceci: eux, ils peuvent lire et étudier toute leur vie dans leur monastère. Pour culitver cette ambition, je donnais quelques sous en classe à ma maîtresse pour acheter de p'tits chinois.
À l'âge honorable de 57 ans, je réalise que, même si j'en suis à ma deuxième épouse, qui m'ont orné de quatre charmantes filles dont une me dota voilà quelques mois d'une première petite-fille, c'est exactement ce que j'ai fait toute ma vie: lire et étudier... mais pas dans un monastère!
Comme dirait l'autre, "je ne regrette rien". Un seul regret? Celui de n'avoir partagé toutes ces pièces de mon énorme casse-tête avec quelques âmes soeurs; de là probablement le besoin du monastère. Remarquez que mon enseignement comble quelque peu ce besoin, ce plaisir; faute d'une longue table de moines mignards, je me régale de quelques dizaines de pubères hormonaux.
Ce matin, je rentre dans mon antichambre; je renoue le cordon; je recommence à sourire à mon écran; je reprends mon blog. Je reprends ma conversation avec l'insondable, le virtuel, le peut-être; pour laisser une trace!
Merci Bouchard!
25 août 2008
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