Le plus décevant dans tout ce débat demeure le fait que les "parlants" français continuent de capituler. Malgré des législations, des restrictions, de la mauvaise presse, la langue anglaise progresse inexorablement; non, je devrais plutôt dire que le français régresse pathétiquement. De plus, il est bien naïf de croire qu'une éventuelle souveraineté, voire une recrudescence de la promotion du français législativement ou médiatiquement puisse y changer quoi que ce soit.
Une langue vit parce qu'on la parle, envers et contre tous. Une langue vit parce qu'on l'aime tellement qu'on la force systématiquement dans les oreilles de tous. Ma foi, les jeunes francos de Collège Glendon à Toronto ont plus de mérite à afficher leur beau français dans la ville reine que tous les heureux joualleux qui amochent quotidiennement notre "pourtant" si beau français à la grandeur du Québec.
J'aimerais bien que quelqu'un m'explique la progression fulgurante de l'espagnol partout aux États-Unis, même dans les lointains états du Nord-Ouest: Wyoming, Dakota, Idaho; la seconde langue présente sur les divers guichets destinés à la clientèle est l'espagnol. Voilà dix ans, c'était le français! Je sais, j'y étais. En Floride, tout est bilingue - à Miami-Sud, tout un quartier est unilingue; même dans les restaurants, il devient parfois plus difficile d'entendre un anglais un peu compréhensible. Une loi protège-t-il donc cette langue en péril? Mais non! Les hispanophones ont-ils alors une grammaire parfaite, un vocabulaire riche, une syntaxe respectueuse? J'en doute... Mais je ne suis pas en mesure de répondre à cette question, la qualité de mon espagnol ne me le permet pas. Finalement, je crois que c'est simplement parce qu'ils ont décidé de parler leur langue; que leur langue à eux, un méli-mélo de toutes sortes d'espagnols d'ailleurs provenant d'un peu partout dans le monde, ils en sont solidaires. Ils ne s'enfargent pas dans les fleurs du tapis; ils sont fiers de gueuler leur langue; le serveur, l'avocat, le professeur, le manoeuvre, les p'tits qui se chicanent dans la ruelle...
Alors pas de sympathie pour les pauvres québécois qui passent leur temps à parler des sondages, des enquêtes, des pronostics, de la démographie et autres bonbons subventionnaires. Pas de sympathie!
24 janvier 2008
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