Je ne me souviens pas d'autre chose que de ton rire; pas ton sourire : tu ne souriais pas. Tu riais. Toujours! Pas la peine de te demander pourquoi. Tu vivais... Et bien plus que nous tous. Je me rappelle quand tu m'avais dit que mon cadeau de noce avec l'Américaine m'attendait dans le garde-robe; on n'est jamais allé le chercher. On est si con : on coure après nos ennemis, et on ignore nos amis...
Chère Bernadette. J'irai te dire mon bonjour au fleuve ce soir. Ou tu viendras me le chuchoter cette nuit : la nuit, je suis toujours disponible pour les esprits. Si tu viens, ce sera certainement une drôle de nuit. Ton rire des années 50 et 60 résonne encore; comme celui de ton Jacques d'ailleurs.
Je t'aime beaucoup ma tante. À quelle vie t'étais rendue? Quand tu rencontreras le Juge l'autre bord, dis-lui que tu veux revenir. Fais une faveur à notre société de pacotille, prends possession d'un nouveau-né, ça va nous faire du bien, et, qui sait, si je décidais d'enseigner jusqu'à 76 ans, je pourrais te demander d'arrêter de rire une minute pour écouter ce que j'ai à dire.
À bientôt!
Pierre
1 commentaire:
Bonjour Pierre.
Grâce à Thérèse, j'ai pu découvrir le lien de ton blog.
C'est très beau ce que tu as écrit pour Bernadette.
Tu as mis une très belle photo aussi. Je me suis permise de te la voler pour m'en faire un fond d'écran. J'espère que ça ne te dérange pas trop.
Je vais revenir te lire souvent car j'aime bien ce que tu écris.
A la prochaine!
Ta cousine Danielle
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