L'énorme masse d'articles et de commentaires éditoriaux depuis l'élection québécoise du 6 mars qui porta au pouvoir le parti libéral fascine et interroge. L'impact de ce résultat alimente les médias comme la manne de Moïse dans le désert. L'exercice demeure absolument fascinant; il est d'un intérêt certain; la qualité de la majorité des textes publiés rassure et maintient l'espoir de continuer notre itinéraire le long de ces nombreuses interprétations en aval ou en amont de cette vague adéquiste. Bientôt neuf mois, bientôt l'accouchement après la gestation des jeunes, et moins jeunes, amateurs qui envahirent l'Assemblée législative de Québec. Les journalistes s'amusent encore de Dumont; ils ont salué madame la chef du PQ; ils suivent à la trace monsieur la Premier ministre. Rien n'a changé dans leur attitude: la politique bi-partite est toujours omniprésente. Aucune espèce de collaboration ne fait les manchettes, si ce n'est pour miner sa crédibilité.
Il semble bien, toutefois, que le slogan du parti libéral "Unir pour réussir" est plutôt devenu le résultat qui a propulsé l'Action démocratique vers l'Opposition officielle. En effet, la population s'est unie dans un mouvement exemplaire derrière un leader, Mario Dumont. Faisant fi des idées, elle a appuyé des paroles. Je trouve très ironique certains textes qui illustrent encore si bien la montréalisation dont on a affublé ces résultats électoraux; montréalisation en réponse à la régionalisation... La ville de Québec est devenue régionale? Quelle parodie! Quand on écrit de Montréal, le nombril devient une tache d'huile... Notre métropole qui ne réussit même pas à se créer une unité quelconque, omnubile les médias pour nous donner des leçons. Pendant qu'elle se vautre dans les déchirements de toutes sortes à partir de conflits municipaux jusqu'aux divisions ethniques, elle déroule ses dictats à travers une honteuse concentration médiatique.
Certains commentateurs s'inquiètent de cette présumée montée de la droite et d'une certaine intolérance qu'elle entraîne. Pourtant, ce mouvement que l'on aime à qualifier de populiste contient un nombre surprenant de jeunes universitaires; de jeunes professionnels; de jeunes entrepreneurs; de jeunes point à la ligne! La magie des 18-34! Depuis le temps que l'on voulait qu'ils s'impliquent! Ils l'ont fait, contrairement aux vieux ronchards libéraux et péquistes que même les innombrables taxis des quartiers généraux n'ont pas réussi à dégourdir.
Qui est parti à la recherche de leur vote? Bientôt neuf mois et on ne les a toujours pas séduits...
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